La Rochelle: «On va de mauvaises surprises en mauvaises surprises »
DIAPORAMA - L'un des plus beaux hôtels de ville de France, classé monument historique depuis 1861, a été ravagé par les flammes vendredi. Le maire socialiste, Maxime Bono, évalue les dégâts plusieurs dizaines de millions d'euros.
C'est au deuxième étage de l'hôtel de ville de La Rochelle (Charente-Maritime), le vendredi 28 juin dernier, 14h56 (l'heure laquelle l'horloge du bâtiment s'est arrêtée), que le drame a eu lieu. Un incendie d'origine probablement électrique s'est propagé grande vitesse dans le bâtiment datant du XVe siècle. Les pompiers sont intervenus en dix minutes évacuant temps les 150 personnes présentes, en grande partie employées de la mairie. Maxime Bono, le maire socialiste de la cité portuaire, se trouvait dans un restaurant non loin de l lorsque les flammes ont envahi la charpente. Selon lui, c'est la partie Renaissance, qui abrite la prestigieuse salle des fêtes, qui a été le plus touchée.
Des dégâts considérables
S'il n'y a pas eu de victimes et que les objets de grande valeur historique ont été mis l'abris dans une réserve (les sceaux de la ville qui remontent au 11e siècle, des tapisseries d'une qualité exceptionnelle du 17e ou encore le fauteuil qui a servi Jean Guiton, maire de La Rochelle en 1628), «l'administration va de mauvaises surprises en mauvaises surprises», s'inquiète Maxime Bono, l'édile actuel. «Chaque plancher qui a pris une goutte d'eau lors de l'intervention des pompiers est condamné», explique-t-il. Le bois du sol étant ancien, il y a de fortes chances que ledit plancher développe des champignons.
Le bâtiment dont c'est le premier incencie était en rénovation. «Grâce aux échaffaudages qui ont facilité l'accès des pompiers, les dégâts ont été beaucoup moins graves», tempère tant bien que mal le maire.
Si ce dernier ignore le montant définitif des réparations - évaluées pour le moment des dizaines de millions d'euros -, l'élu socialiste compte sur l'aide des experts en assurance pour remettre en état (...)